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Voyage au Sri Lanka
16 juillet 2006

Culture et tradition

Culture et tradition

Le decret des étoiles
Pour tous les Sri Lankais, l’astrologie joue un rôle décisif à tous les âges de la vie. Aucune décision majeure n’est prise sans consultation préalable d’un astrologue, que ce soit pour la construction d’une maison, un futur investissement ou un voyage à entreprendre. Tout est fonction de la position des étoiles.

La naissance d’un enfant est la première occasion de rendre visite à l’astrologue. Celui-ci établit le thème astral qui décidera de son avenir. C’est un véritable rituel au cours duquel se déroule nam tebima, la « cérémonie du nom », c’est à dire la prescription des trois ou quatre premières lettres avec lesquelles les parents devront forger le nom qui portera bonheur à leur enfant.
Lors de la puberté des jeunes filles, c’est l’astrologie encore qui l’emporte sur la nature. À l’apparition des premières règles, leur mères s’en vont consulter l’astrologue qui détermine le jour où elles sont en âge d’être femmes, en fonction de la conjonction astrale de leur naissance. Jusqu’à cette date, la demoiselle reste cloîtrée, ne recevant de visites que des femmes de sa famille. Le jour J, sa puberté est proclamée à travers une fête à laquelle est conviée toute la parentèle qui remettra à la jeune fille, désormais bonne à marier, ses cadeaux de bijoux et parures.

Pour chaque individu, l’astrologue détermine la pierre précieuse la plus favorable : portée à même la peau, elle sert de prisme bénéfique aux rayons du soleil qu’elle transmet au corps. Certaines gemmes ont même le pouvoir d’infléchir un destin trop cruel, comme celles qui composent la navaratna mudda, la « bague aux neuf pierres ».

Les signes zodiacaux figurent bien sûr en bonne place dans les annonces matrimoniales. Il faut vérifier qu’il n’y a pas incompatibilité entre les futurs conjoints. L’astrologie décide aussi de la date des noces en fonction de la meilleure conjonction astrale et permet de contrôler que les 20 vertus requises pour les époux sont bel et bien compatibles.

Au Sri Lanka, même la politique ne va pas sans consultation astrologique. On confie aux astrologues le choix de la date la plus favorable aux élections parlementaires qui ont lieu tous les 6 ans.

Les Bonzes


69 % de la population du Sri Lanka est bouddhiste. Cette religion domine donc largement les autres et constitue l’un des piliers de la société sri lankaise. D’ailleurs, la Constitution impose à l’Etat de protéger le culte bouddhiste sans empêcher la pratique d’autres religions. Le pays compte plus de 6500 monastères rassemblant 20 000 moines répartis en trois congrégations principales. Cette comunauté perpétua la longue tradition de méditation et d’enseignement qui débuta au VIe siècle avant J.-C., lorsque le Bouddha fit son premier sermon près de Bénarès devant 5 disciples qui constituèrent la communauté originelle et décidèrent de suivre la loi bouddhique.

En pali, le moine bouddhique s’appelle bhikku, signifiant mendiant. En effet, il est sans foyer ni emploi et ne doit pas, en théorie, posséder d’argent selon l’une des nombreuses règles de la disicipline monastique (le Vinaya). Parmi les autres règles, il doit s’abstenir de tuer, de voler, de mentir (en particulier de faire semblant d’avoir atteint les étapes de l’Eveil), de boire de l’alcool, d’avoir des relations sexuelles, de manger l’après-midi, de s’asseoir sur un siège confortable ou d’assister à un spectacle de danse ou de musique. Il se doit aussi de s’habiller simplement. Lors de leur ordination, il se rase la tête et reçoit de sa famille sa robe très caractéristique couleur safran.

Son emploi du temps quotidien dans le monastère est partagé entre l’étude des textes bouddhistes, la méditation et les éventuelles cérémonies de bénédiction organisées à la demande d’un laïc. Il prend deux repas quotidiens, le premier à l’aube et le second avant midi. Lors des jours de poya (plaine lune), tranditionnellement fériés au Sri Lanka, les fidèles se rassemblent dans les monastères pour assister à une cérémonie qui dure du lever au coucher du soleil. Elle est l’occasion pour les bonzes d’assister les fidèles dans leur méditation, alors que ceux-ci leur offre de la nourriture, des vêtements, des médicaments et d’autres objets usuels. Le don est d’ailleurs l’action méritoire la plus répandue parmi les fidèles et constitue un autre héritage ancestral puisque la communauté originelle et le Boudddha lui-même survivèrent par les dons des laïcs.

La pratique de la religion bouddhiste au Sri Lanka est d’ailleurs l’une des plus orthodoxes : elle se revendique du Theravada, la Voie des Sciences, qui suit scrupuleusement les préceptes des textes anciens en pali. De manière générale, les laïcs ont une attitude emprunte de respect et de déférence envers les bonzes. Ils ont même leur plae réservée dans les bus. Il existe une congrégation, les vanavasin, qui vit de manière austère à l’écart des villes et des autres congrégations dans la contemplation et l’étude des sûtras, les sermons et paraboles du Boudhha. Leurs monastères sont situés en forêt. Ils ont peut de contacts avec les laïcs, sauf si ces derniers viennent apporter des dons.

http://www.patcryspol.com/

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